Régulation des médias : Les Organisations professionnelles des médias s’opposent au projet de loi sur le CSC

Les Organisations professionnelles des médias (OPM) ont animés une conférence de presse, présidé par le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP NZ), Guézouma Sanogo, ce jeudi 05 octobre 2023 à Ouagadougou.

L’objectif de cette conférence était de faire part de leur ferme opposition au projet de loi organique portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC).

A écouter le président du CNP-NZ, Guézouma Sanogo, « le projet de loi en cours est une négation totale du régime de la liberté de la presse. Conformément à ce que le gouvernement nous donne à voir en ce moment, sa volonté affichée est de se substituer au régulateur ou de placer le CSC sous son autorité. La preuve évidente, c’est l’annonce du changement du mode de désignation du président du CSC ».

En effet, le pouvoir du MPSR II prévoit désormais, selon le projet de loi en cours, que le CSC est placé sous l’autorité et la responsabilité d’un président nommé par décret du Président  du Faso parmi les membres du Conseil. Une fois nommé, le président exerce ses fonctions jusqu’à épuisement de son mandat de conseiller. Le président est adjoint par un vice-président qu’il désigne parmi les conseillers. 

« Nous osons espérer que cela ne passera pas. Nous avons fait en partie notre part. Nous avons été à l’atelier du ministère de la Communication pour dénoncer ces dispositions anti-liberté. Nous avons été au Comité technique d’évaluation des avant-projets de loi (COTEVAL) pour les dénoncer », à entendre le président du CNP-NZ, Guézouma Sanogo.

Notons que, la loi organique N015-2013/AN du 14 février 2013 prévoit que, le président du CSC est élu par ses pairs et nommé par décret du Président du Faso.

Face a cela, les OPM se réservent le droit, en fonction de l’évolution de la situation, de se battre pour la défense de la liberté de la presse.

« Nous regardons les Burkinabè, qui se rappellent certainement de ce que la loi organique N°015-2013/AN du 14 février 2013 n’était pas donnée. Cela a été le résultat d’un long combat. Et c’est le lieu de rendre hommage à tous les aînés dont les sacrifices ont permis de faire du Burkina Faso un pays de liberté. Nous interpellons les députés de l’Assemblée législative de la transition » se sont-ils exprimés.

 

Ines Tougma (stagiaire)

Latribunedufaso.net

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