Sécurité sanitaire des aliments : Des acteurs discutent sur l’impact des maladies d’origine animale au Burkina Faso

Du 02 au 03 octobre 2023 à Ouagadougou, se tient l’atelier de clôture du projet intitulé « Marchés alimentaires urbains en Afrique : promouvoir la sécurité sanitaire des aliments à travers une approche offre-demande » ou projet Pull-Push. Cet atelier a pour but de réunir l’ensemble des acteurs impliqués dans la sécurité sanitaire des aliments afin de communiquer les résultats de recherches conduites dans le cadre de ce projet. Il est piloté par l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI). La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu le 02 octobre 2023 sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales.

Il ressort des résultats de recherches que les populations burkinabè courent un grand risque de contracter les maladies d’origine animale. En effet, 90% du poulet consommé au pays est produit localement et 75% se fait dans les restaurants de rue avec une mauvaise hygiène et de mauvaises conditions d’abattage. Quant à la tomate, l’un des légumes les plus consommés, il ressort que 62,2% des échantillons analysés contenaient au moins un résidus de pesticides. Face à cette situation, il est urgent de trouver des solutions adéquates. Cela passe par la sensibilisation des consommateurs et la formation des acteurs. 

C’est dans ce cadre que ILRI a mis en œuvre ce projet. Il vise à réduire l’impact des maladies d’origine animale et végétale au Burkina Faso en renforçant les capacités des acteurs des filières volaille et légume, ainsi que celles des régulateurs, et gérer de manière efficiente les risques sanitaires à travers des incitations en stimulant la demande des consommateurs.

Chargé de mission au ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Dr Henri Kaboré

La cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko. Il s’est fait représenté par le chargé de mission, Dr Henri Kaboré. Selon lui, le sous secteur traditionnel du poulet souffre d’un problème d’hygiène. Il a donc salué la mise en œuvre du projet Pull-Push qui permettra de protéger les populations des maladies d’origine animale. Il a souhaité que ces résultats de recherches soient vulgarisés auprès des populations à travers des séances de sensibilisation. 

Le projet Pull-Push met l’accent sur l’incitation au changement de comportement. En effet, il examine si la demande des consommateurs peut fournir la même incitation (« pull ») pour la sécurité sanitaire des aliments dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays à revenu élevé. Il renforce également la capacité des acteurs de la chaîne de valeur au niveau du marché à répondre à la demande (« push ») et des régulateurs à fournir un environnement favorable. Les acteurs de la chaîne de valeur pourrait donc améliorer leurs pratiques ou adopter les technologies.

Le coordinateur national du projet Pull-Push, Michel Dione

Michel Dione est le coordinateur du projet au Burkina Faso. Selon lui, a la suite du projet, les résultats seront disséminés à plusieurs niveaux notamment au niveau des décideurs pour les informer du danger de la situation et au niveau des acteurs de la chaîne de valeur pour les inciter à adopter les bonnes pratiques. En ce qui concerne les populations, il y’aura une sensibilisation à leur endroit sur la façon de faire les bons choix en vue de consommer sain.

En rappel, c’est depuis 2019 que la réalisation de ce projet a débuté au Burkina Faso et en Ethiopie. A en croire M. Dione, il est co-financé à 4 millions d’euros par la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF), le Département pour le développement international des Royaumes Unis (DFID) et le Programme de recherche sur l’agriculture pour la nutrition et la santé (CRP A4NH) du Groupe Consultatif sur la recherche agricole internationale (CGIAR).

Les acteurs impliqués dans la sécurité sanitaire des aliments ont discuté sur les résultats de recherches conduites dans le cadre du projet

Issouf Tapsoba 

Latribunedufaso.net

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