Ce jeudi 24 août 2023 à Ouagadougou, le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des PME (MDICAPME) organise le premier symposium national sur les abattoirs et aires d’abattage au Burkina Faso. La rencontre a pour thème : « Développement de la transformation du bétail et de la commercialisation de la viande au Burkina Faso : quelles réformes pour des abattoirs et des aires d’abattage viables et compétitifs ».
Cette activité est placée sous la présidence du ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, représentant le ministre du Commerce. Selon lui, le Burkina Faso est un pays d’élevage avec un cheptel important. « En 2021 on avait près de 10 millions de bovins, 11 millions de caprin et 9 millions d’ovins. Avec ce nombre élevé, il faut améliorer la chaîne de transformation pour ne pas exporter les animaux sur pieds, qui ne crée pas de valeurs ajoutées », a-t-il poursuivi.
Face à cette situation, le gouvernement a mis en place des abattoirs. Cependant, depuis quelques années, ces infrastructures sont dans un état de dégradation avancé entraînant des problèmes de fonctionnement et de rentabilité auxquels il faudra trouver des solutions. La tenue du présent symposium s’inscrit donc dans ce cadre.
Il vise à réunir les structures techniques des ministères du Commerce, des Ressources animales et de l’Administration territoriale ainsi que les parties prenantes de la chaîne de valeur du bétail-viande en vue d’échanger sur des sujets d’intérêt commun inhérents au développement, à la pérennité et à la rentabilité financière des abattoirs et des aires d’abattage au Burkina Faso.
De façon spécifique, ce symposium permettra notamment de faire l’état des lieux des abattoirs et des aires d’abattage, faire un état des lieux de la transformation, de la commercialisation et de la consommation de la viande et produits dérivés au Burkina. A l’issue des échanges, les participants feront des recommandations en vue d’assurer une gestion efficace et pérenne des infrastructures d’abattage de bétail.
Kosnaaba Thierry Tiendrebeogo est un participant à la rencontre. Selon lui, le domaine de la boucherie est délaissé par l’Etat. « Nous attendons de tel cadre de réflexion sur les préoccupations du secteur depuis plus de 20 ans. Nous espérons qu’à la fin, il y aura des recommandations fortes et que des décisions seront prises et pourquoi pas des projets soient mis en œuvre pour redorer le blason de la boucherie au Burkina », a-t-il espéré.
A en croire Dr Amadou Dicko, le gouvernement travaille déjà à l’amélioration de la chaîne de valeur bétail-viande à travers notamment la construction de nouveaux abattoirs, la sensibilisation et la formation des acteurs au processus d’abattage et l’amélioration du système de transport de la viande au sein des grandes villes avec la mise en place de petits véhicules frigorifiques bien aménagés notamment les taxis motos.
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