Gouvernance démocratique : Quel est l’impact de la situation sécuritaire sur les élections ?

Ce mardi 04 juillet 2023 à Ouagadougou, le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina Faso (CGD), en consortium avec Diakonia, NDI et PAX a organisé un dialogue sur la situation sociopolitique et sécuritaire du Burkina Faso. 

Le Burkina Faso vit une période de transition politique suite aux coups d’Etat du 24 janvier 2022, suivi de celui du 30 septembre de la même année. Les autorités de la Transition se sont engagées à un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais et se sont fixées la double mission d’œuvrer à reconquérir les parties du territoire national qui continuent à échapper à l’autorité de l’Etat et d’organiser des élections crédibles et transparentes.

Cette situation semble interpeller les acteurs de la gouvernance à réfléchir pour un processus de transition inclusif et participatif qui peut ramener la sécurité, la paix et garantir un retour à l’ordre constitutionnel et un enracinement de la démocratie. C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente rencontre.

Une conférence inaugurale a été dirigée par le Pr Abdoulaye Soma afin de donner un aperçu général du contexte sociosécuritaire et politique au Burkina Faso et les perspectives qui sied. 

En rappel, selon la charte, la Transition a trois missions qui sont l’engagement sur la sécurité nationale, l’engagement d’organisation d’élections nationales et l’engagement de réforme nationale de la Transition.

Selon le professeur, il y a un progrès car 65% du territoire est maîtrisé. En plus, des efforts sont fournis sur le plan sécuritaire notamment le renforcement logistique au niveau des forces de défense. Cependant, il relève que les Forces vives ne sont pas suffisamment représentées dans la Transition, pourtant, elles ont contribué à sa mise en place. Il a suggéré le respect du principe d’une Transition inclusive à travers la prise en compte de ces derniers dans les organes de cette Transition.

A la question de savoir si des élections sont envisageables en 2024, le Professeur de Droit constitutionnel se prononce. « Le terme élection suggère une certaine sécurité. Donc sans sécurité, pas d’élection », a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’à moins qu’il y ait des réformes constitutionnelles pour adapter les textes aux réalités du moment (situation sécuritaire).

Ce cadre de dialogue a connu la participation des experts et des praticiens du Droit, des organisations de la société civile, des militants de partis et mouvements politiques, des ministères et institutions, des partenaires techniques et financiers, des personnes ressources et des étudiants.

Astride Kiendrebeogo et Nabintou Ouattara (stagiaire)

Latribunedufaso.net

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