Situation sécuritaire à Partiaga : Un sentiment ‘’d’inaction » et « d’abandon » de la part de l’Etat

Après le drame de la commune de Partiaga (Province de la Tapoa, région de l’Est) le 26 février 2023, les ressortissants de ladite localité vivant à Ouagadougou ont animé une conférence de presse pour dénoncer, selon eux, l’inaction et l’abandon de l’Etat des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) entre les mains des terroristes.

« Cela fait plus de 2 semaines qu’à travers tous les canaux de communication à notre disposition, nous avons alerté les autorités administratives et militaires du fait que notre ville natale, Partiaga faisait l’objet de harcèlement de nature terroriste » a lancé Seydou Sinini, porte parole des ressortissants de Partiaga à Ouagadougou. Selon lui, les Forces de défense et de sécurité avaient déjà pliées bagages, laissant les VDP comme seul rempart contre les terroristes. Ils ont profité de cette situation pour se mobiliser et encercler la commune pendant plus de 4 jours avant de lancer l’attaque fatale.

A l’entendre, les forces terroristes ont détruit la plupart des bâtiments administratifs de la ville et ont brûlé les concessions. « Même les fidèles chrétiens qui étaient à l’office religieux du dimanche » n’ont pas été épargnés, a-t-il ajouté.

Il a pointé du doigt « le laxisme » des hommes dans la chaîne de commandement quant à la cause de la survenue de cet événement malheureux. « Une commune qui a demandé de l’aide depuis plus de 2 semaines. Une ville que les FDS ont démobilisé sans autorisation tout en étant conscientes d’avoir abandonné les populations entre les mains des seuls VDP, peu formés et peu outillés » a-t-il montré sa déception.

Les ressortissants de Partiaga à Ouagadougou lancent un appel aux nouvelles autorités à entreprendre des actions fortes et des opérations de grandes envergures dans la commune, voir dans toute la région de l’Est.

En outre ils demandent aux autorités d’exprimer leur compassion, d’établir un bilan exact de « l’horreur » qui s’est passé, de faciliter l’enlèvement des différents corps abandonnés et de procéder à leur enterrement et funérailles et d’établir des couloirs humanitaires pour permettre aux enfants et aux personnes âgées restés dans la commune de pouvoir trouver un abris.

Issouf Tapsoba 

Latribunedufaso.net

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