Navigation aérienne : le Syndicat des aiguilleurs du ciel tient son 1er congrès ordinaire

Trois ans après sa création, en janvier 2020, le Syndicat des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina ( SYNCAB) organise son premier congrès ordinaire ce 17 janvier 2023 à Ouagadougou , et c’est autour du thème «Fourniture des services de la navigation aérienne à l’ASECNA, quelle place pour le contrôleur aérien ? » Pour le SYNCAB, cette question n’a pas sa raison d’être en temps normal, car renfermant elle-même sa réponse presque « tautologique ». Malheureusement, déplore t-il , « Dans une ASECNA d’aujourd’hui cédant aux caprices d’un homme, le cœur du métier est bafoué, malmené. » 

Par « homme » ici, les syndicalistes font allusion au Directeur général de l’ASECNA , Mohamed Moussa, contre qui ils formulent plusieurs accusations. Ce sont entre autres « Une remise en cause des acquis même les plus élémentaires comme la formation » ; « Un système de rémunération conçu par tripatouillage dans des laboratoires lugubres pour enlever tout espoir d’épanouissement au contrôleur aérien, qui était programmé pour entrer en vigueur ce 1er janvier ».

Selon le Secrétaire général du syndicat, Fulbert Bambemba, ce premier congrès se tient dans un contexte particulier. « La place du contrôleur aérien est à reconquérir et à consolider pour qu’on ne soit pas seulement cité dans les événements de sécurité et les incidents plus ou moins tragiques. Ce premier congrès se tient donc dans un contexte particulier. En effet, depuis six mois les contrôleurs aériens de l’ASECNA se battent pour l’amélioration de leurs conditions de travail rendues extrêmement précaires par une politique de nivellement par le bas. » A-t-il indiqué. Aussi, le SYNCAB se dit honoré d’avoir participé à la lutte. «  En attendant de faire un diagnostic sans complaisance de cette lutte, c’est un agréable honneur de constater que le SYNCAB a participé pleinement à cette lutte et y a joué même un rôle majeur. » À signifié son Secrétaire général.

En ce qui concerne la situation actuelle de ladite lutte, Fulbert Bambemba confie que des engagements ont été pris à ce jour. « Il y a des engagements qui ont été pris et nous attendons donc la mise en œuvre de ces engagements. Ils ne sont pas tout à fait satisfaisants, mais déjà ce sont des engagements en terme de formation , et nous attendons que cela puisse commencer conformément aux résolutions prises par le comité des ministres. » A-t-il confié.

Par ailleurs, monsieur Bambemba invite l’ensemble des travailleurs à rester vigilants car la lutte n’est pas terminée. « Ne nous trompons pas ; la lutte n’est pas terminée… C’est pourquoi j’en appelle à tous les acteurs sociaux à ne pas se leurrer. Ce qui est en jeu, ce sont les libertés syndicales dans toute sa globalité. Face à ces relents liberticides, il faut opposer une unité d’action. Car, après Paul, ce sera Pierre. » A-t-il lancé.

 Pour revenir au congrès, il s’agira pour les congressistes au cours de ces assises, d’adopter les rapports d’activités et financier des trois années écoulées ; d’examiner les textes du syndicat et d’élire un nouveau bureau exécutif national. En rappel, ces assises se veulent à « huis clos » , compte tenu des exigences de sobriété qu’ impose le contexte de lutte syndicale dans lequel est engagé le SYNCAB depuis juillet 2023. 

Astride Kiendrebeogo 

# Latribunedufaso.net

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