Prévention des conflits fonciers : Cinq communes à l’école de GERDDES Burkina

Le Groupe d’Etudes et de Recherche sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (GERDDES – Burkina) a fait l’économie des activités qu’il a menées dans le cadre du projet « Promouvoir l’esprit de cohésion sociale dans cinq communes du Burkina Faso ». Après six mois de couverture dans les communes de Houndé, Bèkuy, Koumbia (province du Tuy), Péni et Dandé (province du Houet), ce projet s’achève avec un taux de réussite de 100%. C’est du moins ce qui est ressorti lors du point de presse du GERDDES marquant la fin du projet ce lundi 13 janvier 2020 à Ouagadougou.

Six mois ont suffi au Groupe d’Etudes et de Recherche sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (GERDDES – Burkina) pour asseoir, du moins consolider, l’esprit de cohésion sociale dans cinq communes de la zone de l’Ouest. Cela a été possible grâce au projet « Promouvoir l’esprit de cohésion sociale dans cinq communes du Burkina Faso » qui entre dans le cadre de l’exécution du programme de promotion du civisme, de la prévention et de la gestion des conflits de l’USAID. Financé à hauteur de 30 millions par le National Democratic Institute (NDI) et de 5 millions par le GERDDES Burkina, le projet a nécessité, en tout, 35 millions pour rétablir l’esprit de cohésion sociale dans les communes de Houndé, Bèkuy, Koumbia, Péni et Dandé.

Pour Léopold Somé, président du GERDDES-Burkina, l’objectif principal du projet était de « contribuer à promouvoir les valeurs d’une culture de paix, de dialogue et de cohésion sociale au Burkina en vue de réduire les conflits communautaires d’une manière générale et les conflits fonciers en particuliers ». De juin à décembre 2019, le GERDDES a réussi à atteindre pleinement cet objectif. Cela dit, il a pu mener les dix activités inscrites dans son programme. Il s’agit entre autres de la réalisation de cinq sessions de formation du 15 juin au 31 décembre 2019 dans les chefs-lieux des cinq communes ci-dessus citées ; de l’organisation de causeries-débats dans 58 villages ; des actions de plaidoyer auprès des autorités locales pour la pérennisation des journées des communautés et la tenue d’une rencontre annuelle sur le foncier.

Toutes ces activités et bien d’autres ont connu un succès quant à leur réalisation. Toute chose qui ne peut que satisfaire le partenaire technique et financier qu’est le NDI qui a travers Awa Somé a félicité la bonne conduite du projet en un lapse de temps. Pour elle, ce n’est un secret pour personne que la cohésion sociale est mise à mal dans certaines zones du pays comme l’ouest du fait des problèmes lié au foncier. Surtout dans les zones d’intervention du projet ou il y a une forte migration.

A l’avenir, le GERDDES entend dynamiser les différentes structures relatives au foncier ainsi que les structures de prévention et de gestion pacifique des conflits, œuvrer à l’adoption de la charte foncière par tous les villages. Selon la chargée de programmes du GERDDES Burkina, Mariam Liehoun, il est bien vrai que la mise en œuvre du projet n’a pas été sans difficultés (considération de toutes les sensibilités), mais l’essentiel à retenir est que les différentes communes dans lesquelles ledit projet a été mis en œuvre se sont engagées à capitaliser les résultats. Le plaidoyer mener auprès de ces communes pour la tenue annuelle des journées de communauté a été bien accueilli, ainsi que l’institution d’une rencontre annuelle sur le foncier pour éviter les conflits communautaires. Un appel a été lancé à l’endroit des pouvoir public pour la vulgarisation des textes sur le foncier car le « nul n’est censé ignorer la loi » dans ce cas précis peut constituer une bombe à retardement pour le pays des Hommes intègres.

Alexandre Moyenga (Stagiaire)

Latribunedufaso.net

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