Crise sécuritaire en Afrique subsaharienne et processus électoral : Des experts en réflexion pour trouver des solutions

« Processus électoraux et crise sécuritaire en Afrique subsaharienne : résilience des organes de gestion des élections ». C’est sous ce thème que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise du 7 au 9 décembre 2022, à Ouagadougou, un séminaire sous régional sur la problématique des élections en Afrique subsaharienne dans ce contexte de crise sécuritaire. Cette activité se veut un cadre d’échanges des organes de gestion des élections de l’Afrique de l’Ouest afin de leur permettre de trouver des leviers de résilience des processus électoraux qu’ils conduisent dans un contexte de défi sécuritaire.

Ces dernières années, l’un des problèmes majeurs de la zone de l’Afrique subsaharienne est là montée en puissance des groupes armés terroristes avec ses corollaires de crises humanitaire et sécuritaire. Cette nouvelle donne a un impact négatif sur les autorités politiques en place mais aussi sur les processus électoraux. Les Etats de cette zone doivent faire preuve de résilience en trouvant des solutions pour un renforcement démocratique. C’est dans ce cadre qu’ils ont décidé de se donner la main pour réfléchir sur des mesures pour une résilience des Organismes de gestion des élections (OGE), d’où la tenue de cette rencontre sous régionale.

Le Président de la CENI, Elysée Ouédraogo, a fait savoir que cette initiative a pour but d’offrir un cadre d’échanges permettant aux OGE et aux experts électoraux, de partager leurs expériences et connaissances, essentiellement pour renforcer la résilience des processus électoraux dans ce contexte sécuritaire difficile. « Pendant des années, des expériences ont été acquises par des organes de gestion des élections des pays qui sont avec nous aujourd’hui. Leurs efforts d’adaptation au contexte ont montré la valeur ajoutée qu’ils ont apporté à la science électorale. Ce séminaire est l’occasion de partager ces adaptations où chacun d’entre nous peut apprendre de l’autre » a-t-il poursuivi.

Cette rencontre réunie environ 150 personnes notamment des experts et des participants venus de 11 pays africains (Burkina Faso, Bénin, Centrafrique, Ghana, Niger, Nigéria, Mali, Sénégal, Togo, Guinée et République démocratique du Congo). Les résultats issus de ces travaux permettront de dégager des pistes utiles à chaque OGE pour faire face aux prochaines échéances électorales dans le but de consolider la démocratie dans la sous-région.

La cérémonie d’ouverture était placée sous le haut patronage du Chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, représenté par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Colonel Boukaré Zoungrana. Il a rassuré que la Transition au Burkina Faso offre la possibilité de mettre tout en œuvre pour le retour à un ordre constitutionnel normal. « Ce cadre me donne l’occasion de réaffirmer, à l’endroit de tous les acteurs et de nos partenaires, mon engagement à mettre tout en œuvre pour le retour à un ordre constitutionnel normal, assurer la restauration de la sécurité et créer les conditions favorables pour la tenue d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives » a-t-il affirmé.

Ce séminaire se tient avec l’accompagnement de l’Agence américaine de l’aide au développement (USAID), la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) et le Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD).

Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *