Préavis de grève SITARAIL Burkina : Le Directeur général accuse le syndicat de « diffamation »

Le 3 octobre dernier, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) à travers son comité SITARAIL adressait au Directeur général (DG) de la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), un préavis de grève de 120 heures des travailleurs réseau du Burkina Faso à compter du 25 octobre 2022. Le 10 octobre 2022, le DG de SITARAIL, Quentin Gérard, a repondu à la correspondance du CGT-B en jugeant cette grève annoncée illégale.

Dans la correspondance, le DG de SITARAIL a avancé 3 motifs pour démontrer que cette grève n’a pas raison d’être. D’abord, il juge cette grève en téléchargement illégale. A en croire le sieur Gérard, le code du travail du Burkina Faso, en ces articles 367 et suivants, prévoit que tout différend collectif doit impérativement faire l’objet d’une tentative de conciliation par l’inspecteur du travail ou par le directeur du travail. En cas d’absence d’accord, le conciliateur rédige un rapport sur l’état du différend qu’il adresse au Ministre chargé du travail qui le défère à un Conseil d’arbitrage. « En l’espèce, vous faites l’impasse sur les étapes d’une conciliation et d’un arbitrage en déposant un préavis de grève. Par conséquent, cette grève annoncée est illégale et SITARAIL se réserve le droit d’en tirer toutes les conséquences juridiques si elle venait à être mise en œuvre » peut on lire dans la correspondance.

Ensuite, le DG s’attaque aux motifs du préavis de grève en les qualifiant de non fondés dont un diffamatoire. Le comité CGT-B/SITARAIL Burkina qualifiait l’organisation du concours de recrutement d’aide conducteurs de « corrompue et mafieuse ». Pour Quentin Gérard, cela est une diffamation. Il dit que le concours à fait l’objet d’annonces et le recrutement a été conduit par les structures habilitées.

Enfin, pour le DG, le motif selon lequel le dialogue serait rompu entre le syndicat le plus représentatif et la Direction générale de SITARAIL ne reflète pas la réalité. « Sur l’année 2022, 4 réunions ont eu lieu avec la Direction générale, dont la dernière les 15 et 16 septembre 2022 » a-t-il informé.

En rappel, le préavis de grève du CGT-B se reposait sur 9 motifs notamment la rupture de dialogue entre le syndicat le plus représentatif et la Direction générale, la disparité salariale catégorielle entre les travailleurs et le non-respect de l’engagement pris par la direction générale en 2019 concernant l’Indemnité Compensatrice des Facilités de Circulation (ICFC).

Issouf Tapsoba

Latribunedufaso.net

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