Du lundi 13 au mercredi 15 décembre 2021, se tient au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou, un séminaire international sur le terrorisme au Burkina Faso. Le Pr Rabiou Cissé, président de l’université Joseph Ki-Zerbo, a alors présidé la conférence inaugurale, au nom du Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga, patron du présent séminaire.

« Le terrorisme au Burkina Faso : Négocier ou pas ? », c’est sous ce thème que le pôle d’excellence africain/AfricaMultiple de l’université Joseph Ki-Zerbo, organise ce colloque international sur le terrorisme au Burkina Faso. Durant ces trois (3) jours, les scientifiques et acteurs de l’université se pencheront en présentiel et à distance, sur ce thème à travers cinq (5) panels.

Pour ce faire, le 1er panel sera consacré au thème « enjeux et pratiques de la négociation en contexte de terrorisme : le point de vue des diplomates et des politiques » à travers les sous-thèmes : les secrets de la négociation entre le Burkina Faso et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ; esquisses et techniques de négociation dans le contexte du terrorisme au Burkina Faso ; risques de terrorisme en zones frontalières : politiques d’endiguement Togo-Burkina (des années 1990-2021) ; qu’est-ce qui nous arrive ? Comprendre la crise sécuritaire pour négocier efficacement ; terrorisme et négociation au Nigeria : cas de Boko haram ; perspective de lutte contre le terrorisme de VAD (Allemagne) ; négocier au Sahel central, pourquoi, avec qui, comment, où et quoi ?

Le 2e panel portera sur la «  typologie des terroristes et hypothèses de négociation au Burkina Faso ». Plusieurs sous-thèmes seront évoqués, dont le positionnement des genres de commentaires des journaux burkinabè sur la question de la négociation avec les terroristes ; les praticiens de santé face à la menace terroriste au Burkina Faso ; entre jeux d’acteurs, acteurs de jeu et rapport de force, l’ambivalence d’une stratégie face au terrorisme ; islam et terrorisme, analyses générales.

Le 3e panel, lui permettra de mener des échanges sur les « conséquences humanitaires du terrorisme et la question de négocier ou pas ». Pour ce qui concerne le 4e panel, les intervenants aborderont les questions de « terrorisme, négociation et religion ». Enfin pour le 5e et dernier panel de ce séminaire international, il sera question du thème « terrorisme, négociation : la part du genre ».

Pour le Président du comité scientifique, Dr Boniface Somé, par ailleurs Président du comité d’organisation du séminaire, la science doit prendre en compte les problèmes de son temps. « La science dans son destin historique, dans tous les cas doit tenir compte des problèmes de son temps. L’un des problèmes les plus préoccupants de notre temps, et du genre humain est bien celui du terrorisme qui gagne le monde, l’Afrique, le Sahel et particulièrement le Burkina Faso », a-t-il indiqué.

De ses dires, la participation des scientifiques au présent colloque est une manière pour eux de jouer leur partition dans la lutte contre ce problème. « La science n’aime pas la force, l’aliénation. L’expérience a toujours montré que face à la barbarie, elle s’invertit ou se plante. La science est liberté. C’est la raison pour laquelle il convient de rassurer que les scientifiques n’ont pas été conviés pour trouver des solutions au terrorisme au Burkina Faso, mais pour contribuer à y trouver des solutions. Ce séminaire est une occasion offerte aux scientifiques et praticiens de terrain, de faire l’économie des résultats de leurs recherches et de leurs expériences », a-t-il expliqué.

Et au Président de l’université Joseph Ki-Zerbo, Rabiou Cissé, qui a présidé la conférence inaugurale au nom du Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga, Patron du colloque, de nourrir l’espoir que le résumé exécutif qui sera obtenu de ces résultats servirait aux décideurs politiques dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. « Négocier ou pas ? C’est une préoccupation majeure qui nécessite que les acteurs de l’université puissent se pencher et éclairer les autorités politiques, éclairer les Hommes d’État afin de trouver des solutions efficaces, efficientes pour endiguer et faire en sorte que ce fléau disparaisse de nos différents pays, notamment le Burkina Faso », s’est-il exprimé avant de féliciter les organisateurs de ce colloque.

Alizèta Zouré

Latribunedufaso.net

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *