Réconciliation nationale : Que retenir de la création du Conseil national d’orientation et de suivi (CNOS)

Dans une logique d’apporter plus d’éclairage sur le Conseil national d’orientation et de suivi (CNOS) de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, le ministre d’État, ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse sur la question. Au cours de ladite conférence, tenue ce mardi 1er juin 2021 à Ouagadougou, il est revenu sur les missions, attributions et fonctionnement dudit Conseil.

Matérialisé en conseil des ministres en sa séance du lundi 24 mai 2021 par un décret, le Conseil national d’orientation et de suivi (CNOS) de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale est, pour Zéphirin Diabré, un organe consultatif qui devrait superviser la procédure sur les questions de réconciliation. « C’est un organe consultatif qui aura pour mission de superviser la démarche et de donner les orientations jugées nécessaires en matière de réconciliation nationale et de cohésion sociale. », a-t-il laissé entendre. Il renseigne que le CNOS de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale a la charge de « donner son avis sur les différents aspects des politiques menées en matière de réconciliation nationale et de cohésion sociale ; d’étudier et faire des propositions sur les politiques, stratégies et dossiers relatifs à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale qui lui sont soumis par le gouvernement, notamment la stratégie de la cohésion sociale ; la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent ; la stratégie de réconciliation nationale ; le pacte de vivre-ensemble et contribuer à l’organisation du forum national de réconciliation. », a-t-il énuméré.

Le ministre en charge de la réconciliation a aussi indiqué que le CNOS est placé sous la présidence du Premier ministre Christophe Dabiré, et se réunit chaque fois que le besoin est sur convocation de son président. Le CNOS, selon lui, est la traduction de la volonté du gouvernement de faire en sorte que le processus de réconciliation soit vraiment participatif. C’est en cela que se comprend sa composition avec une centaine de membres dont d’anciens chefs d’État ; de présidents d’institution ; de membres du gouvernement ; de représentants de partis politiques (majorité et opposition) ; de représentants d’autorités coutumières ; de représentants d’autorités religieuses ; de représentants des Forces de défense et de sécurité (FDS) ; de représentants de différentes catégories de victimes ; de représentants d’Organisations de la société civile (OSC), d’associations professionnelles, d’Organisation non gouvernementale (ONG), etc.

Au-delà du CNOS, Zéphirin Diabré a aussi fait cas du comité des experts et des comités de pilotage/comités de rédaction qui sont tous des sous ensemble des instruments d’orientation, de supervision et de conseil à l’image du CNOS. Il fait savoir que le comité des experts regroupe des personnes ressources choisies en raison de leurs connaissances de la question de réconciliation nationale et de la cohésion sociale et/ ou de leurs expériences y relatives. Présidé par le ministre en charge de la réconciliation et comprenant une trentaine de membres, sa tâche sera donc entre autres de superviser le travail des comités de pilotage et technique de rédactions. Concernant le comité national chargé de l’élaboration de la stratégie nationale de réconciliation, sa mise en place répondrait aux prescriptions du guide méthodologique d’élaboration des politiques sectorielles, adopté par le gouvernement.

Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *