Produits halieutiques : 13,12 milliards F CFA en importations en 2020

Il s’est ouvert ce lundi 12 avril 2021 et ce, pour 48 heures, à Ouagadougou, un atelier national de validation des textes règlementaires régissant la pêche et l’aquaculture au Burkina Faso. Cet atelier, s’inscrit dans le cadre des travaux de révision du dispositif législatif, institutionnel et règlementaire du ministère des ressources animales et halieutiques, à travers la Direction générale des ressources halieutiques (DGRH) dont le but est de se conformer aux directives communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et d’internaliser le transfert de compétences aux collectivités territoriales dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture.

Ce présent atelier se déroule autour de sept avant-projets de textes règlementaires comprenant deux décrets et cinq arrêtés élaborés par un comité composé d’experts de différents départements ministériels et d’acteurs professionnels de divers maillons des filières halieutiques. Ces 48 heures (du 12 au 13 avril 2021) d’atelier réunira une centaine de participants venus des ministères du développement rural, de l’administration territoriale et de la décentralisation, du commerce, de l’économie, de la santé et des institutions et organisations des acteurs.

Des dires du ministre en charge des ressources halieutiques, Dr Tegwendé Modeste Yerbanga, par ailleurs président de la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de validation, la demande nationale en produits halieutiques s’élevait en 2020 à 176 750 tonnes avec une production nationale estimée à 29 750 tonnes et des importations enregistrées de 147 000 tonnes de produits halieutiques. Et d’ajouter que seuls 17% de cette demande est produite au plan national, avant d’estimer à plus de 13 milliards les coûts liés aux importations des produits halieutiques en 2020. « Seulement 17 % de la quantité de produits halieutiques demandés sont produits au niveau national. En 2020, la facture des importations en produits halieutiques s’élevait à 13,12 milliards F CFA », a-t-il ajouté.

Au vu de ces statistiques, le ministre des ressources animales et halieutiques fait savoir que l’enjeux des ressources halieutiques au Burkina Faso demeurent la propagation de la production halieutique, afin de diminuer l’important déficit et satisfaire la demande en produits halieutiques, contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer de l’emploi et du revenu pour les populations. D’où l’entreprise de relecture des textes pour internaliser les directives de l’UEMOA, pour prendre en compte le transfert de certaines compétences aux collectivités territoriales afin de disposer pour les acteurs, de textes règlementaires qui soient opérationnels, adaptés aux réalités du terrain et favorables au développement de la production et de la commercialisation des produits halieutiques au Burkina Faso, selon le ministre.

Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net

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