Réconciliation nationale: Le ministre Zéphirin Diabré, plus explicite sur le processus

Au cours d’une conférence de presse, tenue ce jeudi 4 mars 2021, à Ouagadougou, le ministre d’État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, s’est prononcé sur la question de la réconciliation nationale. Il est alors revenu sur les principes et la particularité ainsi que le processus pour aboutir à une réconciliation véritable au Burkina Faso.

Le ministre d’État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a réaffirmé au cours de cette conférence de presse la position du gouvernement de ne pas négocier avec les terroristes. « Nous ne négocions pas et nous ne négocierons pas avec les terroristes », a-t-il réitéré. Pour lui, il y a des Burkinabè qui ont pris les armes contre leur patrie pour diverses raisons et c’est eux qu’il faut travailler à ramener à la maison. « En tant que nation, il est de notre devoir de ramener nos enfants à la maison, c’est ça qui sera fait. », a-t-il expliqué avant d’indiquer que les terroristes sont ceux qui endoctrinent les jeunes.

Le ministre d’État, insistant sur la nécessité de la réconciliation nationale, a rappelé que cette démarche de réconciliation entreprise par le président du Faso, est la troisième du genre au Burkina Faso. « C’est la troisième tentative pour le Burkina Faso de régler définitivement ce problème (de réconciliation ndlr) afin que le Burkina Faso reparte sur de nouvelles bases après celle de 1999, dirigée par Monseigneur Anselme Sanon et celle dirigée par Monseigneur Paul Ouédraogo, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. », a-t-il rappelé. Aussi a-t-il fait savoir que le concept de la réconciliation doit se comprendre en ayant à l’esprit cette grande diversité de problème qui en crée le besoin.

Zéphirin Diabré fait comprendre par ailleurs, sur la question de la réconciliation nationale, qu’il ne faudrait pas uniquement penser à sa dimension politique. « La question de la réconciliation au Burkina Faso ne se limite pas uniquement à sa dimension politique ; ce sont plusieurs réconciliations qui vont se superposer et s’enchevêtrer pour donner la réconciliation nationale », a-t-il expliqué. En effet, pour ce dernier, la réconciliation sociopolitique, communautaire, sécuritaire et administrative sont les composantes de la réconciliation nationale ; privilégier la dimension politique par recherche sensationnelle ou par calcul, serait donc une grave erreur. Il précise également que la réconciliation ne saurait être une prime à l’impunité. Selon ses mots, le sort des victimes, leurs souhaits et leurs propositions seront primordiales. Pour l’aboutissement du processus de la réconciliation nationale enclenché, Zéphirin Diabré renseigne qu’il doit être participatif, avec un contenu contingent et endogène, et devra prendre en compte le tryptique vérité-justice-réconciliation.

Tiba Kassamse Ouédraogo (Stagiaire)
Latribunedufaso.net

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