En collaboration avec l’Agence internationale de la coopération japonaise (JICA), le ministère des Infrastructures et du Désenclavement a effectué le jeudi 22 février 2024 à Ouagadougou, une sortie terrain pour constater des représentants d’associations et d’entreprises en formation à la mise en œuvre de la méthode « Do-Nou ». C’est une technique japonaise qui permet de réparer et de construire des routes en terre.
Le tronçon qui bénéficie de ces travaux est situé dans l’arrondissement n°9 de la ville de Ouagadougou, précisément au quartier Kossoghin. Il est non loin de l’hôpital Paul 6 et croise la RN 22 (route de Kamboinssin). C’est une route qui est impraticable pendant la saison pluvieuse.
« Les habitants du quartier ont sollicité une intervention au niveau de l’Initiative présidentielle. C’est dans ce cadre que ce tronçon de 200 m bénéficie de la technique japonaise de réparation des routes en terre. Elle permettra de régler le problème d’inondation », a indiqué le Conseiller technique du ministère, Jean Wenceslas Kyelem, représentant le ministre Adama Luc Sorgho.
Selon le Conseiller technique, la technique japonaise dénommée « Do-Nou » a été introduite au Burkina Faso depuis un moment. Pour lui, elle est très intéressante et permet de régler des problèmes d’entretien routier à moindre coût. « Le ministère est engagé à vulgariser cette technique afin que les populations puissent elles-mêmes l’utiliser », a-t-il confié.
A écouter le Directeur général de l’entretien routier, Salfo Pacéré, la technique « Do-Nou » consiste dans un premier temps à décaper, à niveler l’assise de la route et à mettre en œuvre les différentes couches avec les sacs remplis de terre lateritique. Ces sacs seront compactés à l’aide de 20 coups de dame sur chaque sac. « Lorsque la mise en œuvre de ces couches n’a pas atteint la hauteur voulue, on continue avec cette même disposition des sacs jusqu’à satisfaction. Après cela, nous allons réaliser une couche de roulement sur les sacs », a-t-il poursuivi.
Il assure qu’à l’issue des travaux, la route pourra supporter un certain nombre de trafic notamment des véhicules de plus de 25 tonnes de charge. « Il y a eu une première vague de formation qui a concerné les agents du ministère. Cette 2eme vague concerne particulièrement les partenaires privés du ministère et c’est nous-mêmes qui sont les formateurs. C’est une technique que nous allons vulgariser et ça va permettre de résoudre un certain nombre de problème au niveau de l’entretien routier », a-t-il fait savoir.
La visite a connu la participation du représentant résident de la JICA au Burkina Faso, Takemichi Kobayashi. Selon lui, « Do-Nou » est une technique traditionnelle japonaise qui a été améliorée par le professeur Kimula il y a aujourd’hui près de 20 ans. « La route est très importante pour l’économie d’un pays. C’est pour cela nous avons introduit la technique au Burkina Faso. Elle va améliorer la vie des populations. C’est aussi un signe de la bonne collaboration entre les deux pays », a-t-il ajouté.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net
