École burkinabè des affaires : Les étudiants s’intéressent à la digitalisation du transit des marchandises 

Le 6è groupe des étudiants de la troisième promotion de Master spécialisé en Management de la supply chain et des achats de l’Ecole burkinabè des affaires (EBA) a organisé en partenariat avec Toulouse Business School,  une conférence publique dans la soirée du jeudi 09 novembre 2023 à Ouagadougou. « Digitalisation du transit des marchandises : défis et opportunités pour les acteurs de la chaîne d’approvisionnement au Burkina Faso », tel est le thème de cette conférence, 3è du genre.

Selon la responsable adjointe de ladite promotion, Fantjou Kadidjatou Zoundi/Koné , l’objectif ici, est de mettre en évidence les implications et les enjeux de la digitalisation du transit des marchandises sur la chaîne d’approvisionnement du pays.

« Elle vise spécifiquement à exposer les défis que pose la digitalisation du transit des marchandises aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que les opportunités y relatives », a-t-elle précisé.

La présente conférence a été co-animée par le Directeur des plateformes économiques et de la facilitation de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Elie Sawadogo, l’Inspecteur des douanes et chef du bureau de suivi de transit, Sandaogo Abel Kabré et le Directeur de la cellule archives documentation études et suivi du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), Jean Noël Kaboré. Ils ont chacun, à tour de rôle abordé des sous-thèmes en lien avec le thème principal.

La digitalisation des échanges internationaux selon Jean Noël Kaboré, fait référence à la transformation des processus d’échange de biens, de services et d’informations entre pays grâce à l’utilisation de technologies numériques.

Pour Elie Sawadogo, ce système comporte des avantages et opportunités à plusieurs niveaux. A l’Etat, explique-t-il, elle permet la sécurisation des recettes, l’augmentation du PIB national et mondial, la sécurisation de l’approvisionnement du pays, la transparence et la bonne gouvernance. Pour les acteurs de soutien aux opérations de transit, elle permet l’évolution des métiers permettant ainsi de créer plus de valeur. En ce qui concerne les administrations douanières et leurs partenaires. La digitalisation va aider à une augmentation des recettes, l’atténuation des risques (diminution des interventions humaines, …). Enfin, à l’endroit des importateurs et exportateurs, elle contribuera à la réduction des coûts et la célérité des opérations.

Pour parvenir à la digitalisation, plusieurs défis devront être relevés, a ajouté Élie Sawadogo. Il s’agit entre autres de l’élaboration d’un cadre juridique rigoureux et réaliste pour la facilitation bilatérale du transit et une coopération multilatérale approfondie en matière de transit. Aussi, la simplification des procédures en vue de les rendre digestes à la digitalisation. Il note également la dissipation des peurs, des réticences et l’assurance d’une conduite de changement, ainsi que l’élévation du niveau de maturité des administrations et parties prenantes du transit en TIC.

L’EBA, faut-il le rappeler, est une école de commerce créée par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) en partenariat avec Toulouse Business-school (TBS) et le Centre Africain d’études supérieures en gestion (CESAG). Elle a pour ambition de mettre à la disposition des acteurs de l’économie burkinabè, des ressources humaines « qualifiées » et en quantité « suffisante ». Dans le cadre de ses activités, les étudiants sont amenés à organiser une conférence publique sur un thème d’actualité afin d’approfondir leur formation et de donner des informations importantes à un large public. La présente conférence s’inscrit dans ce cadre .

Le Directeur général de la Chambre de commerce, à travers son représentant Moussa Ouédraogo, a félicité le groupe d’étudiants qui a organisé « d’une main de maître » la présente activité. « Ce thème, est d’autant plus pertinent, qu’il est d’actualité, dans un contexte marqué par la perturbation de la chaîne logistique internationale et nationale, consécutive à la crise sécuritaire au Sahel, et aux tensions géopolitiques croissantes, nées, notamment de la guerre en Ukraine », a-t-il ajouté.

La conférence a pris fin par une remise d’attestations aux différents panélistes.

Rosana Astride Kiendrebeogo 

Latribunedufaso.net

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