Commémoration du soulèvement populaire : L’IUTS, la question qui fâche les syndicats

Chaque 3 janvier, le monde syndical burkinabè commémore le soulèvement populaire de 1966. Ce 3 janvier 2020, les syndicats rassemblés au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS) ont pris d’assaut la Bourse du travail de Ouagadougou pour se remémorer cet instant historique.

« Contribution du mouvement syndical aux grands tournant historiques du Burkina Faso ». C’est sous ce thème que l’Unité d’action syndicale (UAS) commémore le soulèvement populaire du 3 janvier 1966 cette année. C’est dans une salle bondée de monde à la Bourse du travail de Ouagadougou, que les leaders syndicaux ont communié avec certains militants de base en cette journée historique. Dans une projection, des devanciers dans le monde syndical ont témoignés sur ce qu’ils ont vécu dans le cadre de la défense des intérêts des masses laborieuse depuis la république de la Haute Volta, à ce jour Burkina Faso.

Selon les témoignages, le soulèvement populaire de 1966 est intervenu suite aux multiples dérives du pouvoir de Maurice Yaméogo, notamment la gabegie, la corruption, la restriction des libertés politiques et syndicales, le mépris et l’arrogance vis-à-vis des organisations démocratiques. L’UAS trouve regrettable de constater ces mêmes dérives au niveau du pouvoir de Roch Kaboré. « Au regard de tous ces faits, les demandes réitérées de trêve sociale ressemblent à une invite faite aux syndicats de renoncer à leur rôle de veille citoyenne et d’interpellation des autorités sur les manquements constatés dans la gouvernance », se demande les syndicalistes.

Actualité oblige, la question de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) s’est invitée au débat. Selon le Secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) Grégoire Traoré, il n’est pas question que dans cette gabegie illustrée par l’Etat l’on vienne ponctionner les maigres ressources des travailleurs.  Pour lui s’il y a de l’argent à chercher il faut voir au niveau du budget de l’Assemblée nationale (20 milliard francs CFA en 2019 et 19 milliards en 2020), de la présidence du Faso et du Médiateur du Faso, tout comme dans d’autres institutions qu’il faudrait supprimer.

« La base n’a jamais demandé d’étendre l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics, la base a demandé d’exonérer l’IUTS sur les primes et indemnités du privé et au parapublic », a-t-il indiqué.  Selon les chiffres qu’il a avancés, les travailleurs seront frappés de la plus petite catégorie à la plus grande et cela va se ressentir sur le pouvoir d’achat. Soit 1000 pour la catégorie E et D, 6000 francs pour la catégorie C, 8000 pour la catégorie B, entre 10 000 à 15 000 pour la catégorie A et la catégorie P au moins 200 000 francs CFA. Ce prélèvement mensuel ne s’aurait prospérer EN cette année fiscale foi du syndicaliste.

Julien Sawadogo

Latribunedufaso.net

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