Biosécurité : Un laboratoire de référence pour le bonheur de tous

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l‘innovation(MESRSI), le Pr Alkassoum Maïga, a procédé le lundi 2 septembre 2019, à l’inauguration du laboratoire national de biosécurité, sis à kamboinsin, à Ouagadougou.

C’est accompagné du ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques ; du ministre de l’Habitat ; et du Larlé Naaba Tigré, ministre du mogho Naaba, champion national de la nutrition pour le Burkina, et président de l’association Belwet, que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l‘innovation(MESRSI), le Pr Alkassoum Maïga, a officiellement ouvert les portes du laboratoire national de biosécurité. Ce laboratoire, à en croire les dires du Pr Chantal Zoungrana, directrice générale de l’Agence nationale de biosécurité (ANB), dispose de capacité pour la détection, l’identification et la quantification des OGM et des nuisibles (microorganismes, virus, viroïdes et autres), d’une chaine complète pour les analyses sérologiques, d’une chaine complète pour les analyses d’acides nucléiques (ADN et ARN), d’équipements pour l’analyse compositionnelle des aliments et leurs valeurs nutritives. Il permet également, la détermination des résidus de pesticides contenus dans les produits alimentaires, le traitement des données bio-informatiques.

Aussi, ajoute-elle, le laboratoire est conçu pour être un laboratoire de contrôle qui, du fait du plateau technique qu’il offre et de l’expertise existante en matière de biosécurité, s’inscrit pour apporter un appui en matière de formation initiale et de formation continue. « Ainsi, un petit local à l’extérieur du bâtiment principal dont l’aménagement est à parfaire est déjà dédié à cet effet, et permet d’accueillir des stagiaires pour leurs travaux », a indiqué la directrice générale de l’Agence nationale de biosécurité(ANB).

En somme, poursuit le Pr Chantal Zoungrana, le laboratoire national de biosécurité, de par son plateau technique haut de gamme, se positionne comme une base d’un technopôle en matière de biosécurité pris dans son sens large ; et de ce fait, peut venir en appui aux différentes structures nationales en considérant la biosécurité dans son sens large et en réalisant toute analyse biologique entrant dans le cadre de la protection de la santé humaine, animale et l’environnement.

Le Pr Alkassoum Maïga, qui a nommé le laboratoire comme étant un laboratoire de référence, soutien qu’il doit également servir à la sous-région, c’est-à-dire, devoir pouvoir offrir des prestations de qualités pour les pays qui en feront la demande. S’étant de même satisfait du rang du Burkina Faso sur le continent africain, en matière de biosécurité et de biotechnologie (car se classant après l’Egypte et l’Afrique du sud), il a affirmé que le laboratoire contribuera à accélérer le développement économique et social du Burkina et celui de la sous-région.

Rattaché à l’Agence nationale de biosécurité(ANB), le laboratoire national (le bâtiment) a une valeur  estimée à plus de 565 millions de FCFA, fonds qui a été obtenu à travers un projet régional de la Banque mondiale (BM). Les équipements, pris en charge par l’Etat burkinabé et l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), ont une valeur totale estimée à plus de 825 millions de FCFA.

Invité à cette inauguration, le Larlé Naaba Tigré, ministre du mogho Naaba, champion national de la nutrition pour le Burkina et président de l’association Belwet, dit saluer la perspicacité du gouvernement burkinabé qui, à travers ce laboratoire national, offre la possibilité de savoir ce que l’on consomme, ce que l’on produit, et ce que l’on importe au Burkina Faso. Il a, disant cela, souhaité que le personnel dudit laboratoire travaille dans la paix, la cohésion, et surtout pour l’intérêt général.

L’Agence nationale de biosécurité(ANB), est l’autorité nationale compétente en matière de biosécurité au Burkina Faso. C’est un établissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel, et technique (EPSCT) du ministère en charge de la recherche scientifique. Sa vision, être reconnu comme un modèle d’excellence pour la régulation de la biosécurité, crédible et respecté par les burkinabè et la communauté internationale. Elle a pour mission de soutenir le développement socio-économique du pays et le bien-être des burkinabè à travers une régulation efficiente et transparente de la biotechnologie. Son objectif est d’assurer une utilisation sécurisée des OGM susceptibles d’avoir des effets néfastes sur l’environnement, la santé humaine et animale et qui affectent la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.

Tambi Serge Pacôme Zongo

La Tribune du Faso

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