Primature : La Banque mondiale et l’ONUDI chez Christophe Dabiré

Le premier ministre, Christophe Dabiré, a reçu successivement en audience, jeudi 17 septembre 2020, à Ouagadougou, la représentante résidente de la Banque mondiale(BM) au Burkina Faso, Maïmouna Fam et le représentant pays par intérim de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI), Frédéric Nikiéma.

La première, Maïmouna Fam, de la Banque mondiale, dit être venue, avec sa délégation, échanger avec le Premier ministre sur le programme de partenariat qui lie le Burkina Faso à la Banque mondiale (BM) ; et s’enquérir des priorités du chef du gouvernement burkinabè dans un contexte marqué par une superposition de crises, la crise sanitaire COVID-19 et son impact négatif sur l’économie et les questions humanitaires. « C’est dans ce contexte que nous avons échangé sur les priorités et voir comment mobiliser davantage de ressources et répondre à ces préoccupations », a-t-elle ajouté.

Les priorités actuelles de la Banque mondiale au Burkina Faso sont axées autour de deux points, si l’on en croit sa représentante résidente. «Nous avons dans le cadre de notre partenariat, une nouvelle fenêtre d’opportunités qui est la prévention et la résilience. Cela suppose que la Banque mondiale peut rapidement mobiliser des ressources pour accompagner les déplacés internes, aider les régions et communes affectées par la crise sécuritaire, pouvoir apporter des solutions de développement, pouvoir trouver du travail aux jeunes, pouvoir permettre les services de bases (l’éducation, la santé, la nutrition, etc.) ; ce sont sur ces projets que nous allons nous atteler », a indiqué Maïmouna Fam.

A la suite de la Banque mondiale, le chef du gouvernement burkinabè a reçu la délégation de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) conduite par Frédéric Nikiéma, le représentant pays par intérim. Celui-ci, faisant la genèse du projet de création de la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo-Bobo-Dioulasso(SKBO), avoue être venu échanger et prendre des conseils, mais aussi noter des suggestions et proposer des éléments sur la base de l’expérience de son organisation pour accompagner ledit processus de création. « En mai 2018, les premiers ministres des trois pays (le Mali sous Soumeylou Maïga, le Burkina Faso sous Paul Kaba Thiéba et la Côte d’Ivoire sous le feu Gon Coulibaly) se sont réunis pour le projet de création d’une zone économique à Sikasso. C’est un projet qui vise à créer des opportunités d’investissements, à créer des emplois, à assurer le développement économique des régions de nos Etats. Il y a des initiatives qui ont été prises par les gouvernements des trois pays… L’ONUDI étant une agence des nations unies spécialisées dans le domaine des industrialisations, nous nous sommes dit qu’il était nécessaire, voire indispensable de venir échanger avec les autorités pour voir dans quelle mesure on pouvait apporter notre contribution dans la réalisation de ce projet qui aura un impact très important pour le développement du Burkina Faso et des différents pays de la sous-région », a-t-il déclaré.

A la question de savoir en quoi va concrètement consister l’apport de l’ONUDI dans le processus déjà enclenché, Frédéric Nikiéma affirme : «Spécifiquement, il s’agira de voir à travers les études de faisabilité, qui seront accompagnés de plans d’affaire, de plans économique, comment s’assurer qu’il y a ces éléments qui permettent aux différents acteurs de pouvoir jouer un rôle dans la construction de cette zone économique. Au-delà de cette expertise sur le plan technique et financier, nous allons mobiliser des partenaires afin de nous soutenir dans cette initiative ».

Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net

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